Ingénieur, botaniste, propriétaire terrien, homme politique et philanthrope.
Diplômé en 1862 de l'Ecole centrale des arts et manufactures à Paris. De 1862 à 1869, il travaille dans la maison d'exportation Iselin-Neeser à New York avec son frère Henry.
Le vaste domaine agricole de Valleyres-sous-Rances appartient à sa femme Caroline.
Après son mariage, sous l'influence de son beau-père Edmond Boissier, il étudie la botanique et herborise en Espagne, Palestine, Grèce ainsi qu'en Anatolie. En 1885, il fonde le
Bulletin de l'herbier Boissier, devenu dès 1910
Bulletin de la Société botanique de Genève. Dans le même temps, il entretient et agrandit à Valleyres le jardin botanique créé par Edmond Boissier.
William se préoccupe du bien-être matériel et moral des habitants de Valleyres, dont il est secrétaire municipal de 1881 à 1887. Il crée une bibliothèque morale, une école privée, construit une chapelle pour abriter les cultes de l'Eglise libre, un établissement de bains par souci hygiéniste et une place de jeux pour enfants.
Il fait construire de ses propres deniers — pour environ 2 M de francs suisses de l'époque — la ligne de chemin de fer Yverdon-Sainte Croix pour désenclaver la bourgade jurassienne, inaugurée le 27 novembre 1893.
Actif dans la lutte contre l'alcoolisme, il crée en 1880 la Maison la Violette à Lausanne.
Député libéral au Grand Conseil vaudois de 1885 à 1909.
Partisan de l'observation du dimanche, il se lance dans une campagne visant à interdire la circulation automobile. Le train Yverdon-Sainte-Croix ne roule pas le jour du Seigneur (jusqu'en 1918)...
80Les ascendants de William Barbey et de sa femme caroline se trouvent sur un autre site:
http://dardel.info/GenealogieBarbey/wc_toc.html
Orpheline de mère, Caroline Boissier fut élevée par sa tante la comtesse Valérie de Gasparin, née Boissier, dont elle écrivit la biographie (La comtesse de Gasparin et sa famille, 1902). Elle collabora aux travaux botaniques de son mari (Herborisations au Levant, 1882).
Elle hérite du Manoir de Valleyres-sous-Rances et de son domaine agricole en 1885 avec sa tante Valérie de Gasparin à la mort du père de celle-ci Edmond Boissier.
Avec sa belle-sœur, Renée Fatio-Barbey, elle fut active dans les œuvres philanthropiques protestantes telles que "l'Amie de la jeune fille".
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