Le colonel des pastiches
Officier au Service Sarde (régiment Guibert en 1742) Conseiller d’État en 1765. Il logea Jean-Jacques Rousseau à Monlési et lui donna des leçons de botanique.
Il forgea des pastiches célèbres présentés sous forme de documents historiques : “La Chronique des chanoines de Neuchâtel” et “Les Mémoires du chancelier de Montmollin”. Ces écrits étaient destinés à prouver, par de fausses allégations historiques, le passé suisse de Neuchâtel, à une époque où son intégration à la Confédération n’allait pas de soi. Son double subterfuge ne fut détecté et dénoncé qu’à la fin du XIXe siècle, par le jeune professeur Arthur Piaget, futur archiviste de l’État de Neuchâtel, qui en fit le thème de sa leçon d’ouverture à l’aula de l’Académie le 25 octobre 1895, une séance qui fit grand bruit et souleva la stupeur incrédule des uns et l’indignation des autres. Diplômé en linguistique romane, Piaget s’était aperçu de certaines approximations ou anachronismes linguistiques du patriote, mais facétieux colonel.23
Voir dans le Dictionnaire historique de la Suisse l'histoire de la famille Pury.